Reynoutria japonica Houtt, R. sacchalinensis (F.Schmidt) Nakai, R. x-bohemica Chrtek & Chrtkova
IDENTIFICATION
Origine : Asie
Introduite en France au XIXème siècle
Description :
Plante herbacée, vivace, visible d’avril à novembre.
Taille : Entre 1 et 4,5 mètres.
Fleurs : Inflorescences en grappe formées de nombreuses petites fleurs blanches, verdâtres ou rougeâtres situées à l’aisselle des feuilles.
Feuilles : Entières, alternes, de forme ovale à triangulaire, de 8 à 30 cm.
Tiges : Cylindriques, robustes, creuses, tachetées de rouge.
Racines : Rhizome très robuste.
Fruits : Akènes de 2 à 4 mm de long, peu fertiles.
La plante passe l’hiver sous forme de rhizomes souterrains traçants gorgés de réserves.
Floraison :
Août à septembre
Fructification :
Septembre à octobre (période de maturation des graines)
Dissémination/ Reproduction :
Elle se reproduit essentiellement de manière végétative par croissance et rupture du rhizome ou par bouturage de fragment de tige. Cette multiplication est très efficace. Des fragments de plante peuvent être emportés lors de crues et être à l’origine de nouveaux herbiers. Un fragment de quelques grammes sera en mesure de régénérer une plante entière. Le transport de terre contaminée est un vecteur important de dissémination. La production de graine est rare et ne constitue pas un vecteur de dissémination de l’espèce.
Habitat :
On la retrouve dans les milieux humides comme le long de cours d’eau et plus généralement dans les milieux perturbés : bords de routes, friches, talus, fossés.
DESCRIPTION DES RISQUES
Risques pour l’homme :
Pas de risque.
Risques pour l’environnement :
Cette espèce fait partie des 100 espèces exotiques envahissantes les plus nuisibles selon une liste établie par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature).
Elle forme des herbiers denses monospécifiques qui entraînent une forte perte de biodiversité. Elle libère des toxines dans le sol qui inhibent la germination et le développement racinaire des plantes autochtones.
Elle contribue à l’érosion des berges puisque leur système racinaire ne permet pas de fixer le milieu et que leur disparition en hiver laisse les berges à nu.
PREVENTION
Gestion et contrôle :
Moyens pour éviter la propagation de la plante :
- Ne jamais la semer ou la transporter.
- S’assurer que la terre utilisée n’est pas contaminée par des fragments de rhizome.
- Ne pas laisser de sol à nu après travaux dans des zones à risque mais les re-végétaliser.
ELIMINATION
Arrachage manuel ou mécanique :
L’élimination de grande station de Renouée est très longue et présente des risques de dissémination élevés. Il est donc fortement recommandé de gérer en priorité les herbiers peu étendus et ceux qui présentent de forts risques de contaminer d’autres sites. Le plus efficace est d’associer plusieurs méthodes de manière à affaiblir les renouées et les concurrencer.
- Fauchage régulier (6 à 8 fois par an soit tous les quinze jours environ en période végétative de mai à juillet)
- Reboisement des zones envahies par des essences locales d’arbres ou arbustes à croissance rapide et adaptés au milieu (saule, aulne, frêne, noisetier, fusains d’Europe, sureau hièble).
- Pose d’un géotextile sur une surface supérieure d’au moins 2 m de chaque côté afin d’éviter toute repousse en périphérie de la zone bâchée.
- Décapage du sol de la zone infectée : élimination de la terre sur une profondeur minimale de 30cm en vérifiant l’absence de rhizome plus profondément. Méthode utilisable uniquement en zone artificialisée.
CONFUSION POSSIBLE
Pas de confusion.